#NotreCritique : Mother

Nouveau long-métrage de Darren Aronofsky, Mother est celui auquel je ne m'attendais pas à grand chose particulièrement, et surtout ... une grande partie du public et moi-même ne savions pas du tout ce qui allait nous sauter aux yeux. C'est un bon point ! 

NOUS PLONGEONS DANS LE MYSTERE TOTAL ... 

Je ne vais pas décrire le film, ni ce qu'il s'y passe, mais c'est le ressenti (PAS DE SPOILERS DONC), j'avoue avoir démarré le film avec une certaine perplexité ... Comment s'appelle ces personnages principaux ? Où vivent-ils précisément ? En quelle année sommes-nous ? L'objectif du réalisateur ?

Le film "plane" dans un "endroit" qui plus est déprimant et à la fois isolé, on n'en saura pas davantage, mais à l'écran nous pouvons visionner la vie d'un couple, au rythme de vie presque normal, et des séquences plutôt posés, tendu et froid, et presque silencieux par moment. Donc voilà, on comprend dès les première minutes de Mother que nous sommes bien plongé dans un univers "incertain" ... Déjà ça me plait, ça oblige à capter notre attention pour attendre ce qu'il va suivre, et j'avoue que durant la suite, ça en devenait de plus en plus intriguant, vers quoi ce film veut-il se diriger ? 

CE N'EST PAS CE QUE VOUS CROYEZ REELLEMENT DU FILM ...

Ce qui est encore plus intéressant, c'est que plus nous avançons dans le film, et plus on se sent incompris, douteux, voir même anxieux par moment ... Est-ce un rêve hallucinotoire vu à travers un personnage ? Vous comprendrez vers les derniers moments du film, ou bien si vous êtes une personne aimant les énigmes ou les messages codés vous aurez sûrement la réponse avant.

En tout cas, Darren Aronofsky semble vouloir que le spectateur comprenne de lui-même ce long métrage plutôt étrange et inconnu ; un message assez globale semble vouloir se rapporter à la vie de tous les jours : on aime, on souffre, on crée, on réussi, on échoue, on détruit ... On sent une touche poétique de la part du réalisateur ; ce qu'il avait assez exploité auparavant avec Requiem for a Dream (2000) ou Black Swan(2010).

Ce n'est pas un spoiler mais une façon de voir le film rien qu'à ses séquences très spéciales, car il y a une certaine métaphore artistique dont sont constituées les scènes. Il faut savoir que c'est un huit clos, et le rythme ainsi que l'ambiance intérieur peuvent changer régulièrement. L'avancée de l'histoire est plutôt intéressante, même surprenante il y a une certaine oppression ressenti durant toutes les séquences avec l'héroïne, interprêtée très brillament par Jennifer Lawrence, on sent également tout au long que la chute aux enfers va être brutale et lourde ; les indices sont incrustés dans toutes les scènes qui se déroulent de façon inexpliqué durant le film.

AU FINAL UNE REUSSITE 

A part le bon duo joués par Jennifer Lawrence et Javier Bardem, nous avons finalement un film au caractère "bipolaire", qui retrace brillament le cycle de la vie d'une certaine manière, en rajoutant une certaine dose de suspens et parfois d'horreur. Les moments du film peuvent paraître ennuyeux ou même complètement illogiques, ça en reste pour moi quelque chose d'assez spéciale et qui a une volonté de mettre en question le spectateur par des scènes métaphoriques ; je pense que c'est à nous-même d'interprêter le film.

Le réalisateur nous replonge à nouveau, suite à Black Swan, dans un long-métrage énigmatique pleines de surprises et qui donnent souvent à réfléchir., je dirai même qu'il faudrait le voir une fois de plus pour bien en comprendre le sens. Personnellement ça m'a plu, ça sort un peu de l'ordinaire et on sent la prise de risque de la part de Mother !

Ecrit par Nick.